La préservation de la cathédrale de Strasbourg, au quotidien et sur le long terme, est tout à fait unique en France. En effet, bien qu'elle soit comme toutes les cathédrales de France, propriété de l'État (depuis 1789) et affectée à un évêché, sa particularité procède de son lien multiséculaire avec la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame.
Cette institution, créée au début du XIIIe siècle par le chapitre, est destinée à gérer les dons pour la reconstruction de la cathédrale de Strasbourg. Un atelier permanent est créé à cette occasion. L'achèvement de la cathédrale en 1439, ne signe pas la fin de l'institution. Elle poursuit son œuvre au fil des siècles : transformations, réparations, réfections, jusqu'à nos jours avec l'entretien, la conservation et la restauration de l'édifice. Elle se partage les travaux avec l'État depuis 1918 sous la direction d'un architecte unique depuis 1999.
L'autre singularité du « couple » cathédrale de Strasbourg/ Fondation de l'Œuvre Notre-Dame est que cette dernière participe aux études conduites par l'Architecte en Chef des Monuments Historiques mais aussi finance et réalise ses propres travaux de conservation-restauration.
Les sources de revenus de la Fondation sont :
- L'exploitation de son patrimoine immobilier.
- Le mécénat, les dons et les legs.
- La montée à la plateforme de la cathédrale.
- La vente de produits dérivés.
- Et une subvention d'équilibre versée par la ville de Strasbourg.
Autrement dit, l'édifice bénéficie de deux, voire trois sources de financement grâce à la contribution de la Ville. Ce qui lui permet sans doute d'être un des monuments les mieux entretenus de France.