Sandrine est née en 1983 dans le Val d'Argent et a vécu jusqu'à sa majorité à Sainte-Croix-aux-Mines.
Quand je serai grande, je veux m'occuper de vieux livres
Depuis sa tendre enfance Sandrine veut devenir archiviste, elle aime les livres anciens. Son baccalauréat en poche, elle entre en classe préparatoire au lycée Fustel de Coulanges pour accéder à l'École Nationale des Chartes. Elle ne réussit pas le concours d'entrée et s'oriente alors vers une licence puis un double master bilingue : Histoire et Humanités puis Métiers des bibliothèques, des archives et de la documentation. Elle part un an à la Eberhard Karls Universität de Tübingen en Allemagne puis trois ans à la Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines d'Aix-Marseille. À cette occasion, elle effectue son stage de fin d'études en 2007, à la Cité du livre d'Aix-en-Provence où elle participe à l'inventaire du riche fonds ancien de l'institution.
Sandrine rejoint en 2007 le Jura, à Salins-les-Bains où elle a pour mission de cataloguer le fonds d'incunables de la médiathèque. Une fois son contrat de six mois terminé, elle est recrutée à la toute nouvelle Médiathèque Malraux à Strasbourg, quatre mois avant son ouverture. Elle est ensuite chargée de l'accueil des publics, notamment les déficients visuels,
« ce n'était pas du tout mon cœur de métier mais ces deux ans et demi m'ont permis d'étoffer mon expérience et d'acquérir de nouvelles compétences. »
De nouvelles expériences, en forêt, sous terre et en franco-allemand
Entre 2010 et 2014, Sandrine retourne à ses racines, au Pays d'art et d'histoire du Val d'Argent où elle est l'adjointe de l'animateur du patrimoine. Elle s'empare d'une nouvelle casquette,
« Je passe mon temps en forêt, dans les mines et je m’occupe aussi du CIAP (Centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine). C’était une période où l’activité était très dense, j’étais aussi chargée des scolaires, d’élaborer des ateliers et des visites, notamment pour les classes bilingues, j’en garde un très bon souvenir et beaucoup de satisfaction. »
Le hasard qui fait très très bien les choses
En 2014, la soif de découverte refait surface, enceinte de son second enfant « jusqu'aux oreilles », elle lit par hasard l'offre d'emploi émise par la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame. L'institution est à la recherche d'un/d'une documentaliste,
« je ne connaissais quasiment rien de ce qui était requis pour le poste : participer aux études, rencontrer des scientifiques, de plus la Fondation recherche un Attaché et je n'ai pas le concours. Néanmoins ce poste était fait pour moi, des livres anciens, des collections fabuleuses et en prime la cathédrale de Strasbourg. »
Sandrine réussit son entretien d'embauche et prend ses fonctions à la Fondation au sein du département Fonds documentaire en février 2015.
C'est quoi le métier de documentaliste à la Fondation ?
Sandrine est plus particulièrement chargée de la gestion du département collections, où sont assurées des missions de collecte, d'inventaire et de valorisation des collections de la Fondation.. Elle est aussi sollicitée par sa collègue chargée de communication pour qui, elle effectue des recherches, notamment pour L'objet du mois publié sur le site internet de la Fondation. Cependant, c'est le pilotage de l'inscription de la Fondation au Patrimoine culturel immatériel qui a mobilisé beaucoup de son temps jusqu’au dépôt du dossier en 2019,
« c'est très enrichissant de s'occuper d'un tel projet en arrivant dans une structure. Je suis arrivée avec un œil neuf, curieuse et j'ai appris à connaître cette institution, à la comprendre et à l'apprécier. La Fondation, c'est un ensemble de petites choses qui mises bout à bout donnent quelque chose de grandiose. Nous espérons une issue favorable et l’inscription de tout le réseau européen des ateliers de cathédrales, les Bauhütten, à l’Unesco à la fin de cette année 2020. »
Dernièrement, c’est un projet de numérisation des plaques photographiques de la Fondation que Sandrine a réalisé avec ses collègues, et grâce à un financement participatif,
« à la fois pour les sauvegarder mais aussi pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Cela permet de regarder de plus près ces collections mais aussi le travail collaboratif avec différents angles et points de vues, historiques, culturels, techniques, c'est enthousiasmant. »
Repos et sérénité
L'endroit préféré de la cathédrale pour Sandrine est la chapelle Sainte-Catherine,
« l'ambiance qui s'en dégage est particulière, paisible et apaisante, elle invite au recueillement. »
Passions et loisirs
La grande passion de Sandrine est le chant choral, plus jeune elle était chef de chœur. Elle aime les cantates de Jean-Sébastien Bach, entendre et pratiquer de la musique. Sandrine apprécie aussi la lecture et s'initie actuellement à la science-fiction. Elle voyage et se plaît à « découvrir ».
Mot de la fin
« Je voudrais que la Fondation préserve son enthousiasme, son âme vis-à-vis de la cathédrale. Que nous la protégions avec le même élan et la même force qui ont animé les bâtisseurs. Transmettre cette ardeur à ceux qui nous suivront car nous ne serons pas les derniers maillons de la chaîne. »