Éric Fischer

Éric Fischer

Éric Fischer, directeur de la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame depuis 2013.

Strasbourgeois de cœur

Éric a grandi à la campagne mais il est depuis toujours très attaché à la ville qui l'a vu naître, Strasbourg.

Choisir son orientation

Au début de ses études supérieures, Éric dans le vaste choix qui s'offre à lui, s'oriente dans un domaine où il aura le plus d'opportunités. En 1989, il obtient son diplôme d'ingénieur en Électrotechnique et Électronique industrielle à l'INSA (Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg), anciennement ENSAIS.

Il effectuera ensuite, comme de nombreux strasbourgeois à l'époque, son service militaire à Baden Baden en Allemagne. Il s'initiera ainsi à  l'informatique, à la Direction du commissariat de l'armée de terre.

En 1990, il travaille pour le bureau de contrôle Apave où il intervient essentiellement dans le milieu industriel en tant que formateur, commercial et encadre dix contrôleurs techniques. Après trois ans dans l'industrie, il souhaite changer d'environnement professionnel et s'éloigner de cet univers un peu clos. Éric rejoint les services municipaux de la ville de Strasbourg où il aura pendant six ans des missions variées dans des domaines différents tels que les télécommunications, les achats, l'éclairage public, le bâtiment, l'énergie, etc.

En 1999, une semaine avant la tristement célèbre tempête, il devient adjoint du tout nouveau service qui vient d'être créé : le service Maintenance bâtiment. Dès sa prise de fonction, il a pu apprécier la qualité du service public et le dévouement de son personnel pour gérer la catastrophe qui s'était abattue sur l'agglomération « ils ont travaillé sans relâche et sans compter».

Éric prend en charge la responsabilité de ce service en 2003, qu'il quittera en février 2013 pour la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame et ce, après avoir obtenu avec ses équipes la certification ISO 9001. Entre temps, il a assuré la gestion du patrimoine bâti de la Ville et de la Communauté urbaine de Strasbourg pendant trois années.

Pourquoi la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame ?

Éric ambitionnait depuis un certain temps de rejoindre la Fondation. Il n'a donc pas hésité lorsque le poste de directeur s'est libéré, « je souhaitais travailler pour la Fondation car j'aime ma ville et son histoire. La Fondation est une institution qui permet d'avoir ce point de vue privilégié sur Strasbourg. J'affectionne le changement et aussi de découvrir des domaines que je ne connais pas ». Éric, s'est souvent intéressé lors de missions passées aux projets transversaux, aux ressources humaines et à l'innovation et œuvrer pour la Fondation était en quelque sorte un nouveau challenge, un changement radical de cadre de travail. Bien qu'il ait des compétences techniques générales, les métiers même de la restauration lui étaient peu familier. C'était donc une double motivation, être au cœur de l'histoire de Strasbourg et de sa cathédrale mais aussi s'appuyer sur des collaborateurs dont il ne connaît pas les métiers, « c'est une obligation de confiance mutuelle, une expérience enrichissante ».

Quels projets dans l'escarcelle ?

Les préoccupations d'Éric sont le développement de la Fondation, « de multiples axes existent et la focale actuelle mise sur les ressources ». Une des pistes est d'enrichir l'offre des produits dérivés et améliorer leur circuit de vente. C'est aussi affermir les relations entre l'institution et ses partenaires et au final la mettre à la place prestigieuse qu'il lui revient, « c'est mon fil conducteur ».

La plus belle vue sur Strasbourg

L'endroit préféré d'Éric sur la cathédrale est la flèche, « au sommet, on peut sentir le vent, c'est un peu comme être en pleine nature au centre de la ville. Tout prend une autre dimension ». Il s'imagine aussi ce qu'ont pu ressentir les bâtisseurs qui se sont succédé, leur fierté et la satisfaction d'avoir achevé un tel monument.

La passion de l'image

La photographie est le loisir de prédilection d'Éric. Il avait déjà suivi des cours à l'HEAR, il y a 4 ans et depuis peu il a repris des cours du soir, « ce qui m'intéresse dans la photographie, c'est de raconter une histoire en une image, de jouer avec les formes et l'éclairage, d'interpréter le mouvement ». 

Le mot de la fin

C'est un privilège que de pouvoir contribuer à la préservation de la cathédrale de Strasbourg et à la transmission d'un patrimoine vivant depuis tant de générations et tout cela dans un cadre de travail exceptionnel. Quelle chance ! Je sais compter sur mes collaborateurs et nos partenaires, tous mobilisés pour que nous puissions obtenir le classement de la Fondation, exceptionnelle par ses dimensions multiples, au Patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.

Nous nous sommes donné l'ambition de faire de la Fondation le centre ressources sur la cathédrale, les grès et les métiers associés. C'est un long cheminement qui se réalise au quotidien par la structuration interne, un indispensable travail d'ouverture vers les autres, que ce soit au travers de partenariats scientifiques, techniques ou simplement par des échanges avec d'autres acteurs du monde professionnel. Ce qui enrichit ces divers aspects, c'est la dimension économique qui fait de cette structure une réelle entreprise. D'une certaine façon, elle l'est d'ailleurs puisque, même si elle est indissolublement liée à la Ville de Strasbourg, elle a un budget autonome et indépendant.

Publication 2016