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Veille technologique et suivi du développement de nouvelles technologies

© Fondation de l'Œuvre Notre-Dame
Une dimension du patrimoine culturel immatériel mise en lumière par le bureau d'études.

Essais de scan 3D sur le portail Saint-LaurentLe Bureau d’études de la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame a engagé depuis quelques années un projet global de veille et de développement technologique avec notamment la création d’une maquette technique 3D de la cathédrale et la production d’orthomosaïques par drone grâce à des partenariats externes. Le dernier sujet en date est l’usage de scan 3D qui permet de générer des plans pour l’assistance au relevé.

Un premier échange a lieu en 2018 à l’atelier de Ulm sur la thématique des nouvelles technologies entre Aymeric Zabollone  et Nicolas Eberhardt du Bureau d’études et l’appareilleur d’Ulm Richard Geczi.


Scan 3D in situ de la voûte du daisL’atelier d'Ulm est équipé depuis près d’une dizaine d’années de scanners 3D pour les relevés in situ. En octobre 2021, Richard accompagné de Michael Jürkle de l’atelier de Cologne s’est déplacé à Strasbourg avec son matériel : un scanner 3D Artec 3D EVA couplé à l'application Geomagic Design X pour effectuer une expérimentation en conditions réelles sur la cathédrale. L’essai a porté sur la double voûte du dais du portail Saint-Laurent, difficile d’accès et assez complexe en terme de géométrie.
Ce test a permis de vérifier la pertinence d’une acquisition de ce type de matériel pour l’atelier strasbourgeois. Facile d’utilisation et en constante évolution, il s’avère être un outil adapté pour les relevés. L’équipe a effectué un autre essai, en intérieur, sur une balustrade d’origine déposée. Résultat d'un scan 3D pour la réalisation d'une fiche de tailleLe résultat s’est avéré extrêmement précis avec un temps d’acquisition des données lasers d’une dizaine de minutes et un temps de traitement identique. Le résultat produit un mesh (surface maillée) qui est ensuite utilisé sous forme de fond de plan, de modèle pour dessiner les géométries et réaliser les fiches de taille. Le relevé est plus fidèle et la précision accrue car il est notamment possible de voir les aspects de taille dans le mesh texturé mais aussi de scanner l’environnement de la pierre à relever et de vérifier en amont des dimensions avant la conception des gabarits pour la taille.

Le Bureau d’études vise à s’équiper d’un scanner 3D à l’horizon 2023, étant donné le coût d’investissement. Il reste toutefois une interrogation sur la pérennité des fichiers en fonction de l’évolution matériel et logiciel. L’atelier d’Ulm explore actuellement cette problématique. Les mesh réalisés pourraient en effet, rejoindre notre portail des collections LUMEN, sous la forme pourquoi pas d’un lapidaire virtuel mais en tenant compte de notre impact numérique sur l’environnement.