Agrégateur de contenus

Retour Un nouveau conservateur-restaurateur des biens culturels issu de la Sorbonne

Un nouveau conservateur-restaurateur des biens culturels issu de la Sorbonne

© F.OND
Gwangrae Cho a rejoint l’équipe conservation pour un stage entre juin et juillet et a obtenu depuis son diplôme.

Gwangrae est né en 1993 à Suncheon en Corée du Sud. Son rêve a toujours été d’être restaurateur, c’est ainsi qu’après sa licence coréenne et pour développer ses expériences et ses compétences, il s’est inscrit en master de conservation-restauration des biens culturels à la Sorbonne-Paris 1.

Depuis peu titulaire du diplôme, il souhaite se lancer dans un nouveau challenge en France et devenir restaurateur indépendant. Ensuite :

Je verrai, je ne souhaite pas limiter mon avenir.

Gwangrae a choisi la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame comme terrain d’expérience grâce à la recommandation d’Amélie Méthivier, adjointe au directeur des études du département des restaurateurs à l’INP et son ancienne maître de stage.

Au départ je ne connaissais pas l’institution puis je me suis documenté et j’ai trouvé un vrai trésor. J’ai pu ainsi enrichir mes connaissances, grâce à ce dernier stage, sur les grès et les techniques de conservation mises en œuvre à la Fondation.

Salle du Petit trésor : dessalement © F.ONDSalle du Petit trésor : pré-consolidation © F.OND/ Gwangrae Cho
Sous la tutelle de Mathieu Baud, responsable de l’atelier de conservation, Gwangrae est intervenu sur les inscriptions de la salle du Petit trésor de la cathédrale en complétant le premier constat d’état de 2015.

Gwangrae a tout d’abord rejointoyé au mortier de chaux l’ensemble de la zone qui avait été purgée des mortiers ciment puis pré-consolidé les réseaux de fissures et les soulèvements au moyen de silicate de lithium. Il a ensuite élaboré les compresses de dessalement à base de ouate de cellulose de différentes tailles qu’il a appliquées en cinq passes successives tout en protégeant les zones les plus fragiles au moyen de papier japon. Le contrôle d’efficacité a été réalisé au laboratoire de la Fondation par conductivité tout au long de l’opération de dessalement. Enfin grâce à l’estampage de la gravure et de la situation du parement, Gwangrae a proposé plusieurs solutions afin de poursuivre la consolidation du grès mais aussi pour retrouver une lecture de la date en chiffre romain. Ces préconisations seront ultérieurement discutées avec la DRAC et l’ACMH pour valider l’orientation retenue.

Constat d'état de la sculpture du lion © F.OND/ Gwangrae ChoPar ailleurs, Gwangrae a réalisé un constat d’état d’une chimère (lion) déposée d’une culée du bas-côté sud et proposé différents angles d’interventions possibles selon la destination de la chimère : conservation au dépôt lapidaire de la Fondation, conservation pour modèle et estampage afin d’en réaliser une future copie par les sculpteurs, ou encore d’envisager qu’elle rejoigne les collections du musée de l’Œuvre Notre-Dame.

Gwangrae a, tout au long de son stage, réalisé différentes recherches bibliographiques sur les techniques de traitements de formes d’altérations : contaminations salines - dessalement par compresses et bains, croûtes noires et dépôts – ramollissement par différents cataplasmes, nature de colles – avantages et inconvénients sur les grès, etc.

Il a pu aussi appréhender l’importance des entretiens réguliers menés sur l’édifice et de son rôle préventif incontournable auquel il a participé avec les artisans et se familiariser avec le grès grâce à une initiation à la taille de pierre et enrichir ainsi son regard de conservateur-restaurateur.