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L'objet du mois : La gravure d'Isaac Brunn dans le livre Summum Argentoratensium Templum

© Fondation de l'Œuvre Notre-Dame
Le portail de la Vierge apparaît en 1617 dans le tout premier guide de la cathédrale de Strasbourg

Gravure sur cuivre tirée du livre d'Oseas Schadeus, Summum Argentoratensium Templum, Strasbourg H . 22, 7 cm , L. 27,7 cm (pour la gravure)Une gravure d'Isaac Brunn, publiée en 1617 dans le tout premier guide de la cathédrale, intitulé Summum Argentinensium Templum d'Oseas Schadeus, montre le portail de la Vierge avant les transformations qu'elle subira lors de la Révolution française. Elle représente une de six planches gravées par Isaac Brunn qui illustrent ce guide de 112 pages. Il compile plusieurs chapitres : les appellations diverses de la cathédrale, ses origines, ses principales étapes de construction, ses dommages et sinistres ainsi que son exceptionnel mobilier. 


L'exemplaire conservé dans le fonds ancien de la bibliothèque de la Fondation de l'Œuvre Notre-Dame est référencé : in In 8° sur papier, imprimé à Strasbourg en 1617, chez l'imprimeur Lazare Zetner. La couverture en carton n'est plus d'origine. La page de titre varie les typographies et les couleurs (rouge et noir), de manière à placer l'auteur dans le cercle de l'intelligentsia strasbourgeoise. La mention de l'autorisation du magistrat de Strasbourg apparaît au bas de la page de titre (l'impression était soumise au XVIIe siècle à approbation royale ou municipale). 

Les tympans et les linteaux présentent un programme autour du triomphe de la Vierge qui se lit de haut à gauche dans le sens inverse d'une des aiguilles d'une montre : la Dormition de la Vierge en présence de son fils et des douze apôtres (tympan à gauche), son cortège funéraire (linteau à gauche), son Assomption au ciel (linteau à droite) et son Couronnement (tympan à droite). 

L'Assomption de la Vierge, célébrée le 15 août, est depuis le Moyen Âge la fête principale de la cathédrale. 

L'Assomption de la Vierge sculpté par Jean-Étienne Malade

Assomption de la Vierge, extrait de la gravure sur cuivre (Isaac Brunn) tirée du livre d'Oseas Schadeus, Summum Argentoratensium Templum

Le sculpteur Jean-Étienne Malade a remplacé en 1811 les linteaux, martelés comme les douze statues d'Apôtres en 1793, par des bas-reliefs. Celui-ci n'a pas copié l'état d'origine de la scène de l'Assomption, représenté sur la gravure, mais a interprété librement le sujet dans un style classique et en omettant un détail important mais peu considéré : la ceinture que Marie tend à l'apôtre Thomas pour prouver son assomption corporelle a disparu de la scène.